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LES YAMABUSHIS |
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SOHEI ET YAMABUSHIS : Avec l'avènement du bouddhisme, les temples et les sectes encouragées par l'État devinrent de plus en plus riches et puissants. Pour se protéger des brigands et des bandes armées, les temples employèrent des gardes armés: les Sohei. Peu à peu, de la simple défense, les sectes passérent à l'offensive. Les monastères utilisèrent ces redoutables moines soldats pour attaquer d'autres temples concurrents ou bien pour effrayer la cour afin d'obtenir plus d'avantages fiscaux ou immobiliers. Les Yamabushis étaient, eux, des ascètes de la secte Tendaï-Shû, qui se reconnaissaient dans les doctrines du Shugendô ( mélange de Bouddhisme et de croyances populaires ). Par différents exercices, ils souhaitaient endurcir à la fois leurs corps et leurs esprits. En utilisant plus ou moins la sorcellerie et la magie, ces prêtres s'entourèrent d'une aura mystico-religieuse qui les rendit très célèbres dans un Japon encore très réceptif à la superstition. | ||
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L'HISTOIRE DES SOHEIS :
A l'époque de Kamakura, après la
prise du pouvoir par les Bushis, les Soheis voient leur rôles fortement
réduit, mais restent toujours une force redoutable. Le plus célèbre
d'entre eux, Benkei, est même le compagnon de l'infortuné Minamoto
Yoshitune, dont il partage le destin tragique. | ||
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L'EQUIPEMENT DES SOHEIS :
L'arme caractéristique des Soheis a toujours été la Naginata. Parfaite pour attaquer et désarmer les Bushis à cheval, elle était redoutable, si utilisée en groupe, créant de fait un "mur" d'acier infranchissable. Les moines utilisaient également le sabre ( Tachi ) et le Wakizashi des Bushis. Par contre l'arc et le cheval étaient peu pratiqués. Mais les moines guerriers ne se limitaient pas aux armes en acier. Ils utilisaient également l'arme psychologique. Durant les combats ou leurs démonstrations de force, ils promenaient des palanquins sacrés ( O Mikoshi ) contenant un objet sacré. Beaucoup de Bushis évitaient d'attaquer ainsi les moines, de peur de s'attirer la colère de ces Kamis ( Dieux Shintô ) | ||
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LES COMBATS DES SOHEIS :
Tout va changer avec la prise de pouvoir par les Bushis. Deux guerriers d'exception vont signer la fin de leur puissance militaire.Taira no Kyomori, le premier, crée un précédent inattendu en attaquant délibérément un O Mikoshi, à la fête de Gion à Kyôto. Cet incident démontrant le peu de conséquence de cet acte sur la réussite à venir de Kyomori, brise l'arme psychologique des Soheis. Mais c'est surtout la bataille d'Uji en 1180 entre les Soheis et les Taïra qui anéantit la puissance des moines guerriers de Kyôto. Ceux de Nara sont abattus quelques mois plus tard, lors de l'incendie de leurs temples par les troupes Taïra. Après la mise au pas des moines guerriers par Kiyomori, les Soheis vont mettre plus de deux siècles pour retrouver une forme de pouvoir à travers les sectes Ikkô Ikki. C'est Oda Nobunaga qui va cette fois affronter les moines guerriers. La plus spectaculaire des batailles a lieu à Osaka entre 1576 et 1580, avec l'assaut du temple Hongan-Ji d'Ishiyama. Un siège très long et de nombreuses batailles signeront la fin définitive de la puissance des Soheis dans l'histoire du Japon. | ||
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L'HISTOIRE DES YAMABUSHIS :
Il est difficile de dater précisément l'époque des premiers Yamabushis. Ils sont apparus probablement très tôt avec le culte Shintô qu'ils vénéraient. Ces moines étaient considérés comme des médiums faisant le lien entre les dieux ( Kamis ) et les hommes. L'apparition du Bouddhisme au Japon en 532 ne les gêne pas, puisqu'ils adoptent aussitôt cette religion et la combinent avec le Shintô et autres croyances populaires Japonaises. Dés lors, les Yamabushis vont être une force spirituelle que de nombreux guerriers vont s'adjoindre. Ainsi les Shikken Hôjô ( 1138-1333), régents du Japon auront souvent un Yamabushi comme messager personnel ou souffleur de Horagai. Souvent superstitieux, les Bushis , également, consulteront les Kamis ( Dieux ) avant chaque bataille par l'intermédiaire d'un Yamabushi. Durant la période d'unification du Japon ( Sengoku Jidai ) de nombreux seigneurs continueront cette pratique ( Uesugi Kenshin, Takeda Shingen). | ||
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